D’escales en décale...

J’ai pris une ride...mais au coin de la lèvre parce que j’ai le smile jusqu’aux oreilles d’atterrir en Inde pour mon 26^e printemps ! Ce matin-là, on butine paisiblement dans les rues de Parharganj, petit quartier à cheval entre le vieux et le nouveau Delhi. On s’introduit à petit pas dans une ville qui s’apparente à un zoo, un jardin botanique, un centre hi-tech, une banlieue qui suinte la misère... Les yeux vrillent, la parole nous manque, prises à court entre deux continents, on se brode un nouveau décor. J’ai loupé une maille, une vache s’est mise à klaxonner, quand le tuk-tuk fait résonner la cloche de la prière, un carambolage de sons s’épanouit et l’on s’échappe dans ce vacarme, surfant entre les obstacles citadins qui s’agglutinent et paraissent sans issue. Brouhaha et tumulte, quand la vue et l’esprit se posent alors sur la tendre fumée des encens qui brûlent, mystique des ruelles, qui au petit soir redoublent de romantisme. Les couleurs si vives en plein jour, circulent subtilement, éclairées par les nombreuses enseignes qui bordent la vue jusqu’au ciel. La communauté se retrouve alors, le temps d’un thé, d’une pâtisserie, la chaleur enfin retombée, la fourmilière s’apaise petit à petit et disparaît alors, pour ne retrouver que tard la nuit, quelques vaches et chiens couchés sur le pavé. Encloisonnées dans notre chambre sans fenêtre, notre première impression fut bien éprouvante, en décalage complet avec notre dernier continent mère. Soupir... que le monde est bien vaste encore !! et la jeunesse nous semble fugitive, complice du temps qui nous rattrape. Whaou, je raisonne trop en adulte là ! Vite Sophie rebranche-moi sur la chaîne ou il y a Bob l’éponge en continu !