Far, Far away Mauritania...

A l’ombre des pieds entassés dans un taxi brousse, on prend la route du Sud. Le sable rougit, et les arbrisseaux naissent.

Rosso à 20 Km, nous faisons étape dans un si petit village que les toubabs (blancs) font figurent d’évènements. On nous mime, on nous répète, on épelle nos prénoms dans le sable…

Les jerricanes deviennent tam-tam, les bâtons se font épées, les boubous se défrisent en danse « matadoresque ».

Une grosse ampoule lunaire flotte entourée de milliers d’étoiles, si proche que l’on voit battre leurs cœurs ; si belles que l’on s’endort à leurs parades filantes. Un mouton, deux moutons …. Je connais même pas le nom de celui que l’on a égorgé pour notre arrivée !!

Sénégal nous voilà ! De l’autre côté de la rive, on se fout de ta police corrompue ! Une escorte maure nous accompagne : « Poussez vous les chèvres, les toubabs débarquent ! »

Sur l’autre berge, c’est définitif, nous sommes en Afrique ! La musique, les couleurs, les femmes porteuses, les hommes dragueurs.

Saint Louis c’est Miami ! Nous sommes hallucinées, passées du désert au cocotiers, avec concert de Reggae et punch à volonté ! Festival !

Notre piston sur place, c’est Babs. Il assure pour la teranga (hospitalité sénégalaise) même si nous n’avons pas voulu en découvrir toutes les subtilités… J

De la petite savane, on passe à la forêt de baobabs, pour aboutir dans la jungle de Dakar. Deux provinciales paumées dans une fourmilière…mais tout droit descendu de sa liane, le très très musclé Mohammed ( garde du corps et moniteur de sport) nous sauve de ce labyrinthe.

Promis on va se prendre une carte, quoique, les Sénégalais savent bien venir à nous pour nous guider… !!